Mon père...
Mon père,
ce héros au sourire si doux...
15 jours pile poil. 15 jours qu'il n'est plus là. Et comment te dire ? Comment expliquer le manque qui commence à s'installer ?...
Alors je sais bien qu'avec le temps, va, tout s'en va... mais c'est dur.
C'est comme si on m'avait poussé du pas de la porte de mon enfance. C'est comme si on me disait : "allez, c'est fini, on arrête de jouer maintenant". Mais moi, j'avais pas du tout fini de jouer. On me prend une partie des mes fondations, et tout s'écroule.
Comme je suis bonne joueuse, je vais reprendre la partie. Une manche qui n'aura plus le même goût...
Aujourd'hui encore, je n'arrive pas vraiment à comprendre ce qu'il se passe. Mais il est où papa ? Hein, p'tain t'es où ? Faut que je te parle. J'arrive pas à croire que t'es plus là.
Mais qui sera fier de moi maintenant ? Qui me dira, l'air de rien, au détour d'une discussion : "Il faudrait peut-être songer à trouver un vrai métier, non ?" (quoique, depuis Arturo Ui, cette phrase avait quelque peu disparu).
Mon père fut un sacré compagnon de jeu. Bleu piscine en Corse ou Rock'n'Roll avec ma soeur. Cet homme là a joué le jeu jusqu'au bout. 2 jours avant son départ, il m'a encore fait bisquer en me lançant un regard inquiet en apprenant que je conduisais sa voiture !
Et quand on voit cette photo de mes parents, on comprend mieux qui je suis, non ? je l'adore cette photo. Elle est top. Look at the cravate de la mort qui tue ! Car malgré les apparences, mon père était très élégant. Bel homme. Surtout, un homme droit. Intelligent à tout niveau. Un véritable exemple comme il y en a peu. "Tout est juste et parfait"...
1943 - 2007
Papa, je t'aime.